Le cuir végétal est-ce possible ?
Aujourd’hui la fabrication du cuir animal constitue un désastre écologique avec l’utilisation de milliers de
mètre cube d’eau et constitue un problème éthique.
80% du cuir animal, avec plus d’un milliard de bêtes tuées afin de subvenir aux besoins de l’industrie de
la maroquinerie, proviennent de pays en développement ou de Chine.
D’autres alternatives au cuir animal, plus respectueuses de l’environnement et plus éthique on été
développées.
Il y a notamment le cuir de mangue et de banane développé par des entreprises telle que l’entreprise
française Vegskin qui valorise les fruits jetés lors du triage en supermarché permettant ainsi d’économiser
des milliers de litres d’eau et réduire le gaspillage alimentaire.
Le cuir de mangue produit est utilisé dans la fabrication de chaussures de sport.
Une autre alternative possible est le cuir de champignon plus précisément du mycélium. Les laboratoires
utilisent la partie fibreuse du champignon.
Le champignon transforme la cellulose des déchets végétaux et réorganise les sucres et protéines qui les
composent pour former un cuir très proche du cuir animal.
L’avantage est que ce processus se fait très vite, de l’ordre de quelques semaines contrairement à un cuir
de bovin classique, qui nécessite d’avoir un bovidé d’au moins trois ans.
Aujourd’hui, deux entreprises sont leaders du marché, l’entreprise californienne MycoWorks et
l’entreprise italienne Grado Zero Space.Des propriétés surprenante ont déjà été découvertes, on sait d’ores
et déjà que ce cuir prévient les mauvaises odeurs car il empêche les bactéries de proliférer dû à la présence
de pénicilline.
Beaucoup d’efforts sont fournis aujourd’hui afin de mettre sur le marché ces cuirs végétaux qui peinent à
se démocratiser.